(fluette, comète.)

douce enfant, dix-sept années qu'elle se bat nao, contre toutes ces pensées qui s'bousculent dans son crâne d'adolescente perturbée, contre le destin truffé d'pièges qui l'attend puis contre elle même, elle se fatigue nao, elle se fatigue tellement.. nao elle vient d'séoul. c'est plus simple de dire ça qu'expliquer que maman et papa ils ont fuit leur village de pêcheurs pour éviter les représailles de leur union pécheresse et la naissance de leur bâtarde et que comme papa il a abandonné maman au milieu d'la campagne, elles ont passé trois ans à vagabonder alors que maman à bout de souffle elle faisait de son mieux pour rejoindre séoul, son but originel. quitte à user de moyens pas très légaux.
c'était un premier avril, il paraît qu'le ciel était azur et qu'la marrée était calme. coréenne, papa et maman ils sont jamais sortit des terres et nao elle en aura probablement jamais la possibilité. y'a nova qui a glissé sa main dans la sienne. ça s'voulait innocent : deux gamines aux destins en quelques points similaires. puis y'a eu les regards. nova qui regarde nao, nao qui regarde nova. ça s'voulait enfantin, idylle de pré-ado. y'a les lèvres gercées de nova qui rencontrent celles de nao, fatiguées. ça s'voulait tendre, au début. puis fini l'tic tac. y'a eu un boum. ça s'voulait flippant, pour nova puis pour nao. y'a les pleurs de nao, les rires de nao, les coups de nao, les crises de nao. puis y'a le soutient de nova, les yeux pleins d'étoiles de nova, la peur de nova, la patience de nova. puis boum. ça s'voulait logique, au tour de nova d'craquer. les garçons qui continuent d'faire des vas et viens (chez nova), les baisers qui s'font rare, les étoiles qui se voilent dans ses yeux. y'a l'amour, toujours, dans un coin. puis l'drame, l'accident. tout va vite. nova elle protège nao, comme toujours. sauf qu'après coup, nao elle aurait dû protéger nova. mais elle a eu la trouille nao, la frousse.
bouge pas dove, j'arrive, j'vais tout arranger, je te le promet. t'as vu j'ai pas cessé de penser à toi. puis regarde, elles s'en vont les marques. je fais de mon mieux nova.. tu sais je pense à toi souvent.. c'était plus simple de vivre quand tu étais là. mais je vais bien hein ! puis on va à nouveau pouvoir être ensemble. c'est tout ce qui compte, non ? l'argent elle s'en fout nao, elle a apprit à faire sans. W elle a encore les ailes blanches nao, elle pense toujours pouvoir s'en tirer, avec nova qui plus est. elle ce dit qu'à deux elles sont invisibles, qu'elle a qu'à la convaincre et pouf, retour à la maison. ça s'voit qu'elle est seulement la depuis quelques jours, la môme.. au début elle c'était fait prendre pour vol à l'étalage mais elle a paniquée nao.. (ça lui arrive souvent d'puis qu'elle est partie, nova) alors elle a tout déballé. elle leur a raconté l'homme, ses gestes, ses mots, ses coups. elle leur a conté tout son malheur avec un calme si impropre à son caractère.. elle en pouvait plus d'vivre avec ce poids nao. l'état d'maman s'enpirer alors elle à commencé à voler pour elle. lui fallait ça dose de calmant, elle pouvait pas la laisser, nao. une fois, deux fois, ce qui devait arriver arriva.. mais comment elle va faire maman, maintenant que tu n'es plus là ? nao elle crie souvent, fort. à toute heure du jour et de la nuit, elle frappe aussi, lorsque la rage est trop forte ! mais elle veut pas nao..elle veut pas faire du mal. alors on la connaît au poste, la gamine. la petite timbrée pas méchante et plutôt attachante. les alchimistes, les enfants sauvages, les âmes libres, les insurgées.