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 If only we weren't here — Pi-Red

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MessageSujet: If only we weren't here — Pi-Red    If only we weren't here — Pi-Red  Empty03/04/16, 11:30 pm



« Ji-Young savait qu’il n’avait pas le droit — on le lui avait dit, on l’avait prévenu, oui. Ici, ce n’est pas pour toi. Ici c’est pour les forts; c’est pour les meurtriers. Ici c’est un repère; ce n’est pas un refuge : ou du moins, pas pour les égarés de ta sorte; lui avait-on murmuré dans le creux de l’oreille. Et il avait frissonné, s’était senti seul; aussi.

Rebelle.
Car comment échapper à cette vue, à ce paysage ? Il en était devenu prisonnier, et tous les coups du monde ne lui feraient entendre raison : il avait trouvé la paix. La paix du rien; de voir la vie se faire. Il avait trouvé la sérénité, oui — le silence de son âme. Son esprit se taisait, lorsqu’il s’évaporait dans la contemplation de ces remous perpétuels. Il n’avait alors plus l’impression d’exister, compreniez-vous. 

Et ça lui faisait tant de bien, que de se sentir vent; brume — que de se sentir tout sauf homme. Il se sentait libre, il se sentait mort; il se sentait autre. Ce n’était pas qu’il souhaitait s’oublier, mais plus qu’il voulait arrêter de ressentir. Arrêter de penser. Il voulait stopper cet enfer, cette injustice dans laquelle on l’avait jeté.

Il voulait abandonner cette part de lui qui hurlait; qui frappait. Il voulait oublier cette rage qui lui brouillait les yeux et lui acidifiait les entrailles — car il n’avait pas l’habitude. Ce n’était pas dans sa nature; lui Ji-Young, lui le non-violent. Lui la droiture et la justice. Lui qui n’avait souhaité que l’amour; que le bonheur.
Il n’avait fait que vouloir voir sa mère rire, vieillir heureuse — il n’avait fait que vouloir la lumière.

Et peut-être avait-ce été trop.
Ne pouvait-on donc pas vivre sous le regard des autres ? Sous de franches intentions ? Était-ce trop; que de demander un ami sur lequel compter et ceux qui vous avait mis au monde ? Il n’avait même pas connu son père — n’avait eu que sa mère. Était-ce si égoïste ?

Que de vouloir l’épanouissement.
Le sien, celui des autres — celui d’un univers entier.

Il n’avait pas voulu faire de vagues, compreniez-vous. Ji-Young, il avait juste voulu être paisible. Il avait voulu découvrir l’amour; celui qu’un homme porte à une femme. Il se l’était même imaginé : comment il l’aurait regardée, comment sa paume aurait enveloppé pan de son visage. Il avait senti son sourire à elle; se répercutant sur le sien à lui.

Et — 

Peut-être que Dieu l’avait puni. Pour avoir eu ces pensées sans les avoir méritées — pour avoir imaginé l’amour sans même l’avoir rencontré. Était-ce péché ? Lui qui n’avait fait que se tenir sur ses deux jambes; embrassant la vie comme on embrasse des enfants ? Il ne savait pas.

Et ses jambes se balançaient dans le vide, alors que sur cette éternelle corniche; il dévisageait l’horizon. Ce bleu rencontrant son frère; son jumeau l’azur. Et c’était magnifique. Assez pour arracher les paniques, pour envoler les peurs — assez pour le remplir de tiédeur. De ces sensations floues; de ces souvenirs de tendresses, de mère vous caressant le haut de la tête.

Qu’il aurait aimé revivre cet instant.
Juste une berceuse — juste une histoire. Juste un baiser sur sa tempe; oui. Il aurait aimé sentir la sécurité tout contre lui une dernière fois. Pour bien s’en souvenir, pour mieux la chérir. Dire qu’il ne lui restait plus rien — plus même son reflet, tous les matins, lui souriant.

Lui disant d’être fort; lui disant d’être bon.
Calme, juste — mais bon.
Surtout.

Il avait ri, Ji-Young. Il avait ri doucement; il avait ri dans un murmure. Il avait ri ses larmes; ces choses qui ne voulaient pas couler. Car il se l’était promis, oui : qu’il ne pleurerait plus. Car les grands garçons ne pleuraient pas. Car ils étaient voués à devenir rempart pour les faibles, bandage pour les brisés. Et des fois, Ji-Young; il se rappelait cette citation, effleurée lors d’un cours il y avait bien de nombreuses années : ce n’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme.

Et elle l’avait pris; oui. L’avait emmené loin — dans des souvenirs, dans cette absence.
Et assis là; le vent jouant sur des joues; il ne voulait plus que le temps file, défile.
Il voulait que tout s’arrête. Il voulait devenir statue; oui.
Il voulait devenir infini — immortel.
Il ne voulait que : la paix.
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MessageSujet: Re: If only we weren't here — Pi-Red    If only we weren't here — Pi-Red  Empty04/04/16, 12:00 am

If only we weren't here

Pi-Red
Ji-Young
Une cigarette en bouche, sa rencontre avec Morphée encore sur le visage, il fait peine à voir.
Il est où, ce roi ? Cet être craint. Par tous, souvent. Par lui, parfois.
Il est où, ce miroir ? Qu’il le brise, qu’il le jauge, qu’il l’admire.
Qu’il croise son propre regard, qu'il observe l'abysse.
Il erre. Il avance.  Il contemple.
L’ignominie. L’utopie.
Ce monde qu’il peut dire avec fierté qu’il a créé.  
Il chevauche la mer. Il chevauche ses démons.
Il aspire une bouffée. Une petite mort.
Il marche plus. Il flotte.
Il se sent grand ici. Il se sent fort.
Il se croit beau aussi. Il a peut-être tort.
Il s’en fou, un peu, pas assez.
Mais oui, t’es beau, mon fils.
Toi aussi, maman, pleine de sang. T’es belle dans l’horreur. T’es belle dans le drap rouge de ton dernier sommeil.
Un rayon glisse sur sa joue. Une chaleur douce. Brûlante. Aveuglante. Il reste les yeux ouverts.
Il recrache. Une, deux, trois fois.
Une, deux, trois minutes en moins.
Une, deux, trois, quelqu’un ne devrait pas être là.
Lui ou moi ?
« Tu joues avec la vie. »
Un coup de vent, ne l’entends-tu pas ? Elles sont là. Elles prendront soin de toi. Elles rendront leur père fier.
Digne héritière du pays des aulnes.  


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MessageSujet: Re: If only we weren't here — Pi-Red    If only we weren't here — Pi-Red  Empty04/04/16, 12:24 am



« Ji-Young aurait dû se méfier de l’innocence.

Il aurait dû, oui; comme tant d’autres choses. Il aurait dû être plus méfiant, plus prudent. Moins aimant. Mais alors, aurait-ce encore été Ji-Young ? Rien n’était moins sûr. « Je — » Et il avait voulu répondre à l’homme, à ce visage sans prénom; à cette silhouette sans regard. Il avait voulu, oui — mais il n’avait pas pu. Car alors qu’il avait tourné ses yeux vers la voix, tout en lui s’était figé. Il avait senti la peur. Cette peur. Celle qu’il n’avait encore jamais ressenti; une remplie de vide, une remplie de rien.

Une qui était morte. 
Et ça l’avait fait frissonner, oui. Ça l’avait coupé dans son élan; dans ses paroles. Dans son absurdité. Car qui était-il; oui — pour le penser étranger ? Lui qui n’était que nouveauté, qu’inconscience; où étaient ses droits ? Il n’en avait pas. Avait oublié depuis son arrivée la notion de propriété privée; de bien partagé.

Il avait oublié ses leçons; avait oublié les principes — les biens meubles comme ceux immeubles. Il avait cru que sur cette île de fou, il fallait des règles dégénérées. Mais il se trompait. Et cette sensation étrange qui s’emparait peu à peu de lui, oui; elle le lui rappelait. Il se sentait tétanisé. Car ce n’était pas Sa Rang et sa tristesse; car ce n’était pas de la colère, qui lui faisait face. Ni même de l’ignorance.

C’était un froid.
Un froid violent; un froid qui n’en pouvait plus d’être froid. C’était deux abysses qui le voyaient, et qui l’engloutissaient. Il se sentait si petit, si étroit. Il se sentait si Ji-Young — il se sentait si lui; face à ce si quelque chose.

Ce si quelque chose qu’il n’était sans doute plus quelqu’un.
« Mais. » Il avait inspiré; fort, pour remettre ses épaules en place. Pour emboiter son coeur à son âme; et son âme à sa parole. Il avait inspiré; oui. Pour se remémorer le plus important — qu’il était vivant. « Crois-tu que nous avons encore quelque chose à en faire ? » De la vie, de la mort. De ces menaces en l’air. Et évidemment; que c’était le cas. Son cas — mais peut-être pas celui de l’autre. Qui ne tentait rien n’avait rien.

Mais que lui restait-il ?
Hormis sa naïveté, son absurdité ? Hormis son espoir un peu fou; sa colère et ses vagues injustices ? Il ne savait pas. « Je ne crois pas qu’une erreur mérite la mort. Qu’elle mérite un coup; non. Pas sur cette île. C’est trop commun, c’est trop vulgaire. Pourquoi ne pas s’excuser ? Pourquoi ne pas me le laisser le dire, oui : pardon. »

Il le pensait vraiment. Car il savait, oui — qu’il n’avait pas le droit d’être là.
Il était minable, il était bandit, voyou.
Il était Ji-Young.
Perdu.
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MessageSujet: Re: If only we weren't here — Pi-Red    If only we weren't here — Pi-Red  Empty04/04/16, 12:59 am

If only we weren't here

Pi-Red
Ji-Young
Être aimer, ou être redouter.
Être admirer ou être redouter.
Un choix qui n’en est pas un. Un espoir fugace qu’on contrôle la vision qu’ont les autres de nous.
Foutaise.
Nous ne voyons que ce que nous voulons voir. Nous croyons qu’en ce qu’on veut bien croire.
On avale, nous, masse informe qui se dit libres penseurs, des informations biaisées.
On apprécie même ça.
Et on sourit, gavé jusqu’à l’os d’une vision préconçue des choses.
Tel un orgasme, allègre de cette jouissance factice.
On se croit plus grand, plus fort. Oui, moi, je sais. Moi, j’y crois. Moi, je ne suis pas dupe.
Ignare. Voilà, ce qu’on est.
On nous berce doucement avec des caresses nous faisant oublier le coup de poing.
On pourrait croire qu’ici, dans ce lieu de chaos, ce lieu qui se dit affranchi des règles, de tout, de vous, de moi et même d’une conscience, il est autre.
Non. Et il en était la preuve.
Il avait peur. Peur parce qu’il avait croisé son regard. Son nom avait jaillit dans son esprit. Et alors, il a récité ce qu’on lui avait dit. Il a parlé, chancelant. Sa voix tressautait. Comme s’il n’était plus sur tout à fait de ce qu’il avançait. Comme si ça simple présence, lui faisait perdre son courage, sa foi.
Pourquoi ? Pi-Red, était-il si difforme ? Est-ce que rien que le fait qu’il respire lui donnait-il envie de mourir ?
Si dans ce lieu, il n’inspirait que la peur, alors il deviendrait la peur, elle-même.
Alors il sourit. Macabrement. Horrifiquement.
« Ai-je parlé de menace ? »
Il prit une taffe, et ses yeux plantés dans les siens.
Il le cloue au sol.
Il le cloue au sol, parce que lui, ne peut pas voler.
La fée lui a donné sa poudre, il en est même devenu le roi.
Et ses pieds resteront toujours à terre.


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MessageSujet: Re: If only we weren't here — Pi-Red    If only we weren't here — Pi-Red  Empty05/04/16, 12:32 am



Ji-Young avait si froid.
Et il ne comprenait pas, non; pourquoi il se sentait ainsi. Il y avait soudainement eu de la lassitude, de l'ennui — et il avait compris. Tout était si répétitif, si identique. Qu’ils soient fous; meurtriers ou encore sains d’esprit : ils étaient tous semblables. À ne jurer que par le corps; que par l’action de la violence. Ils n’étaient bons qu’à se sentir fort; à intimider les autres. Mais lui; lui ça ne lui faisait rien ressentir. Il avait fait des compétitions, avait gagné des médailles : les coups, ça ne lui faisait pas peur. Il en avait pris dans les joues; il s’était retrouvé à terre. Il avait baigné dans sa sueur, alors qu’on lui avait hurlé de se défendre. Il avait paniqué; aussi — lorsque les mains de son camarade d’entrainement s’étaient refermées toutes contre sa gorge.

Il était encore si jeune, si inexpérimenté; alors.
Le premier cours avait été catastrophe — le premier mois échec. Il avait eu l’impression de n’être bon à rien, juste à aimer et être faible : il avait eu l’impression; oui — de n’être fort que dans son âme. Mais ce n’était pas le cas. Avec le temps, tout s’apprenait ; avec le temps, le corps se forgeait. Et au fil des années il avait appris à sentir les doigts se refermant sur son épaule; il avait su quand se retourner; quand frapper. Et se faire saisir la nuque ne l’effrayait plus — il glissait son menton dans le coude de l’attaquant, lorsqu’on tentait de l’étouffer par une clé; par le bras. Cela lui permettait de ne pas suffoquer; et de contre attaquer.

Mais sa spécialité, oui — c’était les combats au sol. Au final, les assauts surprises; les prises par l’arrière étaient rapidement bouclés : le plus important, c’était l’après. C’était quand les forces étaient égales, c’était quand on était les fesses dans la poussière. Alors il avait appris, se répétant continuellement que ce n’était pas pour lui — que c’était pour sa mère. Car ainsi elle serait fière, car elle n’aurait plus peur; aussi. De le voir revenir en morceaux, de le voir revenir débris.

Qui aurait cru, qu’en le forçant pendant toutes ces années — elle lui sauverait la vie ?
Pas lui.

« Menace ou réalité; fais-bien comme tu veux. » Et il l’avait dévisagé droit dans les yeux. Car si l’absence de sentiments l’effrayait, l’intimidation, elle; ne le faisait que vaguement sourire. Car il était trop habitué; car c’était comme un disque rayé, compreniez-vous. Et il en avait si marre, si marre de ces masses, de ces choses insignifiantes. De ces hommes en papier qui se croyaient royaume. De ces êtres brisés qui se croyaient acier.

Ils n’étaient que des gamins.
Ils n’étaient que des âmes fracturées; oui — et pourtant. Ils se croyaient roi, ils se croyaient loi. Ils se croyaient tant de choses qu’ils n’étaient plus rien. Et Ji-Young n’avait plus peur, non. La normalité ne l’avait jamais effrayé. Et toute cette violence; toutes ces menaces — toute cette mort l’entourant était devenue banale. C’était vu et revu.

Il aurait fallu un silence pour le détruire; il aurait fallu un geste, oui. Il aurait fallu un fragment d’humanité se retournant contre lui pour le tétaniser, pour s’enfoncer tout contre lui — dans sa peau. Dans sa conscience et ses craintes. Enfin.

« Mais sache que l’homme que tu cherches, oui; cet homme est déjà mort. » Et il y avait eu de la distance dans ces propos, il y avait eu ce quelque chose d’indescriptible, oui : dans son regard.

Car il s’était remémoré de tant de choses; Ji-Young. Car il avait voulu murmuré j’ai tué un homme. Car il aurait aimé que cela sonne comme une vérité — car il le pensait si fort. Le savait si bien, d’ailleurs. A quel point il avait ruiné sa famille; occis sa mère en acceptant ce sang tout contre lui. En se rendant coupable. Car Ji-Young de son impuissance avait tant blessé, tant meurtri — il était cette bombe qui jamais n’avait explosé. Elle était juste restée là, dans l'ombre du silence; de l'incertitude.

Ji-Young ? Tué un homme ? Oui — oui, il en était coupable. Son innocence avait tué.
Il s’était assassiné.

« Tu ne fais qu’affronter un corps, un corps de combattant. Tu ne fais qu’affronter un mort. Et tant bien même désires-tu être fort — tu ne devrais pas faire ça. Toi. » Car ce corps avait encore tant à donner, tant à revivre ; à expérimenter. Car ce corps devait réanimer son âme; oui, lui réapprendre les sentiments, l’amour; l’espoir. Car il y avait ce coeur battant en lui, ces poings serrés. Car Ji-Young était un acharné; car il savait se défendre.

Car jamais, non; jamais — il n’accepterait son sort.
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MessageSujet: Re: If only we weren't here — Pi-Red    If only we weren't here — Pi-Red  Empty05/04/16, 01:06 am

If only we weren't here

Pi-Red
Ji-Young
Peuple sauvage. Peuple en plein saccage.
Des enfant-chiens devenues homme-loups.
Ils étaient cons, ces gosses, ils étaient beau aussi, d’une innocence archaïque. Ils avaient cette pureté impénétrable, ce miroitant éclat taché de goudron. Ils se croyaient les rois du monde, les rois d’un pays qu’eux seul contrôlaient.
Ils s’éclataient le crâne, ils riaient à gorge déployée, ils jouaient se foutant des règles qu’on leur avait imposées avant.
Avant, ce souvenir lointain, ce rêve presque. Songe étrange au quel on pense avec amertume emmêlé dans un certain regret. Qu’on oublie aussi. Il s’efface au son des vagues qui s’éclatent contre les falaises. Cette île, cette prison, cette tour d’ivoire.
Naïf.
Ils ne survivaient que grâce à ce latent miracle qui descendait d’une corde tous les jeudis. Ils n’étaient pas rejetés, ils n’étaient pas abandonnés. Il était béni. Ils goûtaient à une chose que peu d’autre sauf ceux des temps immémoriaux avaient connu.
L’absence d’ordre établie. Le libre arbitre.
Bande de bâtards bien heureux. Trop occupés à traîner leur peine.
Bouh, maman, j’ai fait une bêtise et je suis puni.
Les punis c’est les autres. C’est ceux qui restent. Ceux qui partent.
Et lui, seigneur de ce monde le savait plus que quiconque. Il regardait la pendule sonnée, et cette aiguille se rapprocher bien plus près de son heure.
Il pourrait se croire au-dessus, ce dire que lui, on ne viendrait pas le chercher, que lui il ne l’attraperait pas.
Ce ne serait que ce prendre pour un dieu. Et qu’est-ce qu’un dieu pour un non-croyant ?
Pi-Red n’était pas le meilleur, pas le plus intelligent, pas le plus droit, pas le plus chanceux. Il avait juste regardé dans l’abysse, dans le désespoir de la situation.
Et il s’était levé. Il avait dit non.
Vous voulez que je ne sois qu’un rat de laboratoire ? Que je ne sois qu’une marionnette entre vos mains ?
Bien. Mais c’est moi qui mènerais la danse. C’est moi le capitaine de mon âme, le capitaine de mon havre.
Alors il voyait ce gamin, peut-être plus vieux que lui, mais qu’importe, se débattre, voulant lui hurler ses quatre vérités. Le faire vaciller, le faire tomber.
On ne peut pas faire chuter un homme à terre. Pi-Red avait les pieds bien enfoui dans le sol.
« Je ne cherche personne, je regarde. Mais toi, qu’espères-tu trouver ? »

Un jour, tout va s’effondrer. Un jour, ici, là, n’existera plus. Parce qu’ici, celui qui a les cartes en mains n’a pas de visage.
Au final, Pi-Red est un serviteur, assis à la droite du Christ.
Et la croix, c’est nous.

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MessageSujet: Re: If only we weren't here — Pi-Red    If only we weren't here — Pi-Red  Empty08/04/16, 10:03 pm



« Il était un enfant — il était des mots froids se bousculant.
Il était quelqu'un que Ji-Young ne voulait pas comprendre. Car au final, qu’avait-il à offrir ? Lui et ses mots creux; lui et sa masse — lui et son corps ? Avait-il jeté son âme au diable, vendu ses sentiments au vide, à l’absence ? Sans doute.

Comment pouvait-il avoir peur du vent ? Comment pouvait-il avoir peur de la nuit — celle sans bruit ? Il ne savait pas. Et c’était peut-être pour ça, oui; que ses yeux restaient là; à le dévisager. N’était-il pas en quelque sorte son opposé ? Déjà si jeune, déjà si absent; inexistant. Était-ce la folie ? Était-ce la maladie ? On ne pouvait jamais trop savoir; ici. Il se souvenait encore de San-Woo le rejoignant et s’affalant à ses côtés — lui racontant tout ce qu’il avait appris. Tout ce qu’il avait touché.

Il avait des doigts faits pour soigner.
Il l’avait l’âme hermétique à la peur. Celle du sang, celle de la mort — celle de ces choses qui d’ordinaire faisaient si mal. Voir un corps ouvert ne le tétanisait pas; non, il le faisait agir. Et ça le fascinait, Ji-Young; que d’avoir un ami ainsi.

Mais peut-être ne valait-il mieux pas en parler, oui. Comme de cette fois où il lui avait longuement narré les maladies de l’esprit — de celles qui vous torturent et vous rendent monstre. Il lui avait dit, oui; l’origine de la schizophrénie. Il lui avait appris, oui; la réelle signification de « psychopathie ».

« Ce que j’espère trouver ? » Il avait ri. Il ne cherchait que l’asile, qu’un endroit ou déposer son coeur sans qu’il ne se brise — sans qu’il ne se meure. « Je cherche un homme. »

Le tout avait sonné comme une insulte.

Mais en vérité, oui; était-ce réellement de la méchanceté ? N’était-ce pas plutôt une profonde lassitude ? De ces cercles infinis, de ce cycle de la violence devenu monotonie ? Il n’était pas venu pour ça — était venu se perdre. Dans les vagues, dans le bleu; dans la poésie du milieu.

Et il avait rencontré un corps. Non, un cadavre. 
Un mort qui respirait encore — et il avait eu peur. Au début, oui; car c’était la première fois. Car il s’était dit que peut-être il y avait menace, brouillard. Il avait cru en de l’inconnu. Mais s’était retrouvé fracassé au pied des murs de la banalité. Celle de cette île; de ces silhouettes errant.

« Mais je ne crois pas l’avoir encore trouvé — ou du moins, il n’est pas ici. »

Il était le seul homme; oui.
Présent à cet instant.
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MessageSujet: Re: If only we weren't here — Pi-Red    If only we weren't here — Pi-Red  Empty09/04/16, 10:55 pm

If only we weren't here

Pi-Red
Ji-Young

And all the voices scream at me, and call my name.

Violence ; nom féminin, (1) utilisation de force physique ou psychologique pour contraindre, dominer, causer des dommages ou la mort. (2) Ensemble d'actes, d'attitudes qui manifestent l'hostilité, l'agressivité entre des individus.


Ici, là-bas, qu’est-ce que ça change réellement ?
Des fers emprisonnaient leur poignet, un étau était serré autour de leur gorge.
Ils n’étaient plus libres, ils n’étaient plus capables.
Mis sur le banc de la société, mis à part, reculer, recaler.
Comme si le divin avait mis un test sur leur chemin et qu’ils avaient échoué.
Mais qui s’octroyait le droit de dire qu’ils étaient condamnés ?
Qui de pensé bienfaitrice avait décidé qu’eux avait eu tort ?
Parce qu’ils n’avaient pas respecté les règles ? Quelles règles ?
Et a quand bien même, est-ce une raison ?
S’ils étaient des gamins, incapable de faire les bons choix, pourquoi alors les punir de façon si radical ?
Pour l’exemple.
Pour la peur.
N’était-ce pas non plus de la violence ? De trancher d’un coup d’un seul, de contraindre ?
De ne pas écouter. De n’entendre que son propre avis. Et de blesser, volontairement.

Et si l’île, au final, si défrayée, n’était-elle pas plus violente qu’avant.
Parce qu’au final, quand on prend le problème dans l’autre sens, les monstres de foire, ce n’est pas nous, c’est eux.
C’est eux, qui ont marginalisé ceux qui ne rentraient pas dans leur critère.
Eux qui n’ont pas laissé de seconde chance, qui n’ont pas cherché d’autre coupable.
C’est eux, qui manquent d’introspection.

Pi-Red il l’aime l’île. Il l’aime pour ce qu’elle est.
Un oasis étrange aux milieux d’un désert moraux.
Un endroit presque pur dans un monde de diktat et de control.
Pourtant soumise à des règles qui ne sont pas les siennes. Elle demeure, elle gène presque.
Elle est violente, cette île. Elle te force, elle te domine aussi.

Une autre forme, une approche. Plus directe, plus franche.
Mais n’est-ce pas mieux de voir la menace en face ?
De pouvoir la détourner, la faire devenir à ton avantage ?

Il n’était pas mieux qu’un autre, Pi-Red, il ne se croyait pas sortie de la cuisse de Jupiter.
Il avait juste regardé les cartes, celles qui avaient entre ses mains, et les autres, celles qui ne pourraient avoir.

Et il avait joué. Pour perdre, pour gagner.
Juste peut-être pour s’occuper.
Alors qu’il nourrissait le monstre qui vivait aux creux de ses entrailles.

Il voyait celui qui se croyait plus grand, plus fort que lui.
Oh oui, Pi-Red lisait en lui comme dans un livre.
Il n’était pas charitable, il n’était pas meilleur.

Lui, qui dans ses grands tours, voulait balancer ses quatre vérités aux autres.
Juge implacable, es-tu aussi bourreau ?

Il avala une bouffée de sa cigarette. Toujours présente, toujours là. Entre ses doigts. Triste rappelle que tout chose à sa fin. Même son propre règne.
Il crèvera sur le plotons des accusés. Il le sait. Il l’admet.
Conscient de sa chute, de son déclin. Pas encore présent, mais à venir.

Devant, cet être, cette personne irrationnelle, car c’était ce qu’il était Ji-Young, irrationnel, émotif, un éclat se fraye dans sa trachée.
Il l’écoute. Il l’entend. Ce chevalier qui se bat contre des moulins à vents.
Ji-Young attaque, il tacle. Il est comme un chien sauvage qui essaye de te chopper la carotide.

Les chevaliers en armure n’ont jamais existé. L’honneur, le courage, la droiture. Quelle foutaise.
Nous ne sommes droits que par notre propre protocole.
Nous ne sommes bon que pour nous-même.
Nous tendons la main qu’en espoir qu’un jour quelqu’un vous la tende en retour.
Et lui, il n’est violent que parce qu’il attaque avant de paré un coup.

Alors, Pi-Red sourit. Pi-red pointe sa main vers lui. Le désigne. L’accuse presque. Le rire sur les lèvres, il rit.
Pi-Red rit.

« Tu veux l’ironie ? Tu es le propre mal que tu essayes de combattre. Et c’est drôle. »

Oui, c’est drôle.
C’est drôle parce que c’est humain.
Parce que c’est violent.

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MessageSujet: Re: If only we weren't here — Pi-Red    If only we weren't here — Pi-Red  Empty13/04/16, 11:07 pm



« Tu es si hors sujet. » Et Ji-Young s’était levé; las. Ce n’était pas qu’il essayait d’établir quelque chose, non; il rendait juste constat. Qui était bien cet être pour être si perdu; si inexistant ? « Enfin. A quoi m’attendais-je ? Venant d’un vide si béant; d’une démence sans ordre — d’un être sans matière. A quoi, oui; si ce n’est rien. »

Ses pensées avaient parlé d’elles-mêmes; alors que se passant une main derrière la tête, il avait dévisagé le lointain. Était-ce la dernière fois qu’il voyait ces flots ? Ces roches et ce ciel en harmonie avec la mer ? Peut-être. Car pourquoi revenir ? Si c’était pour se mettre en danger, défier l’ordre ? Si c’était pour s’opposer à ces carcasses sans âme; à ces personnages de chair ? Il ne savait pas. 


Se sentait si égaré; si perdu dans le gris.
Comment pouvait-on être aussi inintéressant ? Si violent dans son calme; dans son absence ? Pourquoi l’île était-elle pavée de reflets ? Il n’y avait pas d’hommes; pas de sentiments — juste des morceaux, des pans de verre. Il n’y avait qu’un miroir de personne ayant volé en éclats, il n’y avait que des bouts de n’importe qui, oui.

Des apprentis meurtriers.
Des adolescents perdus, condamnés. Il n’y avait que ces pulsions et ce sang; que ces coups et ces colères. Il n’y avait que cette loi du plus fort dénuée de sens — car alors, oui; alors : était-il le meilleur ? Foutaises.

Il avait reculé, s’était retourné; avait contourné l’étranger.
Et était parti, oui.

Car il n’en valait pas la peine.
Ne la vaudrait jamais.
Néant.

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