NORD. Le quartier des prostituées et de la milice de l'île. Connu sur l'île entière comme les feus bleus et verts qui illuminent la nuit. Néons contrastant avec les antiquités qu'ils ont déclarées comme leur appartenant. De la pierre, vieille, en désintégration. Des murs jamais terminés. Un château probablement détruits par des ennemis. Ou jamais terminé. L'opinion commune pense que le gouvernement voulait faire une reproduction du moyen-âge occidental. Quelque chose qui fasse vrai. Forteresse de pierre protégeant filles de joies et chevaliers.

OUEST. Ce quartier, avant tout, c'est une ambiance, un lieu de calme presque. Une musique de reggae, relativement douce émane de l'endroit. Il ne touche pas la mer, mais quelques ruisseaux serpentent entre les bâtiments. Ici, l'art, le savoir et la philosophie sont presque vénérés. Tout n'est qu'une détente et une ironie malsaine d'une condition qui pèse toujours un peu plus sur ses habitants. C'est peut-être réellement ça, les sages ; une lucidité sans faille d'une situation qui n'a pas de solution et une acceptation un peu défaitiste de celle-ci. Alors, allume ton ter et viens t'asseoir avec eux.

TERRE DU MILIEU. ils refusent de prendre part, les dommages collatéraux. les sans gang. ils essayent de rester en vie et de ne pas mourir par accident sous les coups des membres des différents gangs. autosurnommée ironiquement la terre du milieu, leur quartier est celui qui contient tout ce dont les habitants de l'île, qu'importe le gang, ont besoin. les hélicoptères y lâchent les provisions une fois par semaine et les nouveaux arrivants y descendent en rappel. seul et unique endroit où un membre de gang peut aller qui ne soit pas son propre quartier et se sentir complètement en sécurité. endroit le plus fréquenté. endroit le plus bruyant, le plus excité, le plus brouillon et le plus turbulent. et pourtant le plus sûr de l'île.

SUD. ce quartier ne ressemble à aucun autre. ce sont sûrement des anciens entrepôts. ruines d’un monde passé. tout ici est recouvert de graffiti et s’avance sur une mer bleue et étincelante. des gamins jouent au yamakasi entre le mur de ferraille et celui de béton. on y voit des rires, des joies, une communauté sauvage et difficile à cerner. un immense triangle infini peint sur un panneau d’affichage annonce le début de leur domaine. quand la nuit tombe, des lampions illuminent le tout, un bruit de dubstep fait rage. on s’y sent libre, capable de tout. du meilleur comme du pire.

EST. Tels des druides, les alchimistes ont pris place dans l’espèce de forêt à l’est de l’île. Ce lieu garnit d’arbres très haut portent leur utopie un peu désespéré. Ils ont de l’espoir, ces cons. De l’espoir tinté d’alcool alors que des musiques paillardes embrassent ce qui aurait pu être un endroit paisible. On parle fort, on hurle parfois. On rit surtout. Un peu trop. Cette fraternité légèrement malsaine, où les autres sont les exclus. Pourtant, on l’aime ce quartier, cette jungle étrange, et bon enfant.

DISPERSÉES SUR L'ÎLE. ici, les gangs sont oubliés ; les guerres sont mises de côté. Le terrain est neutre, tout le monde est humain avant d’être alchimiste, sage, chimère ou magicien. Une atmosphère paisible y règne. Les différences sont oubliées dans ces endroits de l’île. Aucune musique ne se fait entendre, juste le son de la nature, juste de quoi se détendre, afin de mettre sa vie sur pause, afin de voir des membres d’autres gangs sans se faire juger. Que faut-il de mieux pour mettre cette vie de sauvage aux oubliettes pendant quelques instants ?